L'Auteur :

Le mouvement d’éveil à la culture scientifique au Mali, est lié à la personne de Karamba TOURE dont le parcours , tant en France qu’au Mali, a marqué ses proches, et laissé en héritage un idéal à promouvoir.

Karamba, un copain d’école fidèle et aimé de tous, un élève attentif et curieux, un adolescent précocement debout contre l’injustice.

Karamba, sanctionné par son maître pour avoir manifesté son sentiment d’abus de pouvoir à l’égard d'une élève.

Karamba, définitivement exclu de l’école pour avoir garder la parole…il a 14 ans.

Karamba, un migrant parti à l’exode à Paris en 1960 la tête pleine de rêves …….un migrant décidant son retour au Mali quinze ans plus tard…. la tête pleine d’ambitions !


Devant le foyer Raymond Lossertand dans le 14ème Arrondissement

Karamba, un migrant conscient que le milieu industriel est une école, que la vie dans les foyers de travailleurs en est une autre. Il sait qu’il faut apprendre un maximum de choses pendant ce séjour en France.

Avec les travailleurs africains en France, avec les artistes maliens, avec les amis français,
Karamba crée l'ACTAF Association Culturelle des Travailleurs Africains en France en 1973


Karamba impressionne par son exigence à comprendre, par sa curiosité jamais éteinte, par son ouverture aux autres, ! chaque instant lui apporte une occasion supplémentaire de se connecter au vaste chantier de la connaissance. La culture n’est évidemment pas pour lui " un ornement de l’esprit, mais un atout indispensable pour mieux interpréter les signes énigmatiques, pour aller à la rencontre d’autres êtres humains façonnés par d’autres cultures. "

Avec la délégation Angolaise au festival panafricain de la jeunesseà Tunis

Karamba, auteur de son retour au Mali pose la question " Immigration, quelle solution ? ", il répond par le concept de " retour à la terre " et organise le premier groupe qui s’installera à Somankidi (Région de Kayes) en 1977 pour l’exploitation d’un périmètre irrigué.

1975
Karamba , prépare son retour à la terre et avec l'Accir organise un stage en champagne - Ardennes chez des paysans français.
- Avec l'appui du CCFD
Terre des Hommes

Décembre 1976

Au revoir au foyer Rochebrune de Montreuil,
à l'ami Jean Claude
et
départ sur Marseille avec la bâchée


  Sur le périmètre irrigué de Somankidi avec les amis partenaires

Après Kayes, Karamba et sa famille s’installe au Mandé en I983 pour réfléchir avec les villageois au concept " d’auto-développement "

Mais en janvier 84, le rendez-vous pour lancer la construction du canal d’irrigation avec les paysans est faussé, car Karamba est stoppé par un accident mortel.

Karamba, un autodidacte, un "  fan " de la connaissance, " l’ambassadeur des pauvres " resté fidèle à son combat dans la plus haute dignité.


Hommages rendus à Karamba TOURÉ

"Il fut un frère et un ami pour quelques uns. Sa voix de tribun a fait vibrer le coeur de beaucoup.
Nous avons eu avec lui ce rare privilège de pouvoir risquer d'être pleinement vrai.

L' attachement que nous avons eu pour lui n'
est-il pas à la mesure des
changements qu' il a suscités en nous ?

"Il demeure celui qui interpelle..."
Le développement est une forme d'authenticité dans laquelle Karamba était engagé.

Comme le disait le poète Birago DIOP : les morts ne sont pas morts, ils sont dans l'eau qui coule ... les morts ne sont jamais partis. J'ajouterais que Karamba TOURÉ n'est pas mort, il est dans nos coeurs, il est dans nos esprits.

Il est au coeur des foyers des travailleurs immigrés de France. Il est enfin dans les fermes de la Haute-Marne, de la Marne et du Jura ?"

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